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Aquarium : Comment réaliser des économies d’énergie?

Publié le 09/09/2022vue8458 fois

Nous cherchons à diminuer nos dépenses d'énergie dans nos habitations : les aquariums ne sont pas épargnés. Voici quelques astuces pour alléger vos factures d'eau et d'électricité.

Maintenir un aquarium en marche représente au fil du temps une certaine dépense d’énergie. La période actuelle pousse à se poser des questions concernant la consommation électrique de tous nos appareils et à tendre vers des économies d’énergies de plus en plus strictes.

Nos aquariums sont sources de dépenses d’énergie et les secteurs vitaux que sont :l’éclairage, la filtration et le chauffage ne peuvent pas être supprimés sans mettre en danger l’équilibre et le fonctionnement de l’aquarium.

Il y a cependant des techniques pour rendre nos installations les moins énergivores possibles.

1 - Adapter le volume de son aquarium en fonction du budget énergétique que l’on estime être raisonnable

Plus un aquarium est grand et plus celui-ci sera consommateur d’énergie.

En effet le volume sera plus gros et demandera plus de puissance pour être chauffé, filtré et éclairé.

Si votre budget est quelque peu limité, privilégiez un aquarium de taille modeste à la maintenance simple et à la population peu fragile. Si vous partez sur un gros volume, anticipez le coût énergétique afin d’être sûr que celui-ci puisse être supporté sans soucis en termes de dépense mensuelle. 

N’oubliez pas qu’un filtre tourne 24H/24, un éclairage 10 heures par jour et un chauffage s’enclenchera différemment suivant le volume, la température demandée ainsi que l’isolation globale de la pièce dans laquelle l’aquarium va se trouver.

Un aquarium de gros volume peut augmenter votre facture d’électricité mensuelle de plusieurs dizaines d’euros. Cela sera encore plus important pour un aquarium récifal dont l’éclairage et les différentes sources de consommation que sont la pompe de remontée, le brassage, l’écumage, la supplémentation (réacteurs, pompes doseuses …), multiplient la consommation globale. Il est donc important d’anticiper cela.

2. Connaitre parfaitement les besoins de la population hébergée

Bon nombre d’aquariums sont "surchauffés".

Suivant la population de poissons hébergée on peut adapter la température de l’aquarium au plus juste. Un grand nombre de familles de poissons n’ont pas besoin d’une eau à 25 -26 degrés en permanence.

Les poissons d’origines asiatiques (danios, tanichtys, barbus…) ou les vivipares (guppys, platy, xiphos…) vivront bien mieux à 22°C qu’à 25°C par exemple et cela évitera par ailleurs le développement de nombreux germes pathogènes tout en conservant une meilleure oxygénation. Ces trois degrés de moins tout au long de l’année permettront de faire de belles économies de chauffage.

A l’inverse maintenir un aquarium de 400 ou 500 litres pour abriter des Discus à 28-29 °C par exemple, demandera une dépense énergétique plus importante et encore plus si celui-ci est placé dans une pièce peu chauffée ou mal isolée. Le choix de population déterminera donc forcément une grosse partie de la consommation de l’aquarium.

3 - Investir dans du matériel le moins énergivore possible

De nombreux fabricants ont bien compris l’enjeux du coût de l’énergie et développent de plus en plus de gamme "ECO" pour les filtres ou pompes par exemple. Ces gammes parfois un peu plus chères à l’achat permettent tout de même de faire, à termes, de belles économies d’énergie, une fois la différence de consommation avec des séries classiques calculée sur plusieurs années de fonctionnement.

De même pour les chauffages, les thermostats sont de plus en plus précis et de nombreuses marques se lancent dans les chauffages en titane qui ont une montée en température plus rapide et restituent la chaleur plus longtemps que des chauffages en verre classique. Cela représente au final également une économie d’énergie étant donné que ces derniers s’enclenchent moins souvent.

L’éclairage est également une source très importante de consommation d’énergie. Le passage des tubes fluo T8, T5 et des HQI au LED à grandement permis d’améliorer les choses.

Par exemple un aquarium de 100 cm en eau douce demandait 2x39 Watt T5 pour être éclairé, soit 78 Watts 10 heures par jour. Actuellement 2 réglettes LED de 26 watts suffisent soit une économie d’énergie de 26 Watts 10 heures par jour. En eau de mer, un aquarium qui était auparavant éclairé en HQI 400 Watts se verra beaucoup moins énergivore sous LED. L’autre avantage de cette source lumineuse réside également dans le fait qu’elle produit moins de chaleur à puissance équivalente.

L’ajustement du temps d’éclairage est aussi important. Beaucoup d’aquariums n’ont pas besoin d’être éclairé 10 heures par jours. Suivant le type de plantes maintenues 8 à 9 heures d’éclairage sont parfois largement suffisantes. L’utilisation d’un contrôleur afin de régler l’intensité lumineuse ainsi que les levers et couchers de soleil permet aussi de faire des économies d’énergie.

4 - Maitriser la consommation d’eau

Cette consommation d’eau sera également directement liée à la population hébergée dans l’aquarium. Un aquarium peuplé par exemple de gros cichlidés et très peu planté demandera de gros changements d’eau de l’ordre d’1/3 du volume toutes les 2 à 3 semaines. Ce sera la seule manière de maintenir des taux de nitrates et phosphates acceptables et par la même des poissons en parfaite santé.

A l’inverse un aquarium de même volume mais seulement peuplé de petites variétés et très densément planté ne demandera que peu de changement d’eau de l’ordre de 1/5 du volume une fois par mois ou toutes les 6 semaines pour obtenir et maintenir la même qualité d’eau.

Un aquarium fermé limitera également l’évaporation et permettra d’économiser de l’eau par rapport à un aquarium de même volume ouvert.

En aquariophilie récifale certaines personnes baseront leur maintenance sur des changements d’eau de l’ordre de 10 % du volume toutes les semaines ou 15 jours alors que d’autres ne feront qu’un changement d’eau annuel de l’ordre de 50 % du volume. Tout est possible du moment que les méthodes de supplémentation et d’épuration permettent de conserver les valeurs optimales à la maintenance des vertébrés et invertébrés dans de parfaites conditions. Cependant le résultat en termes de consommation d’eau ne sera pas du tout le même.

L’utilisation d’eau osmosée dans ce domaine est indispensable. Les fabricants proposent des osmoseurs associés à des pompes booster, qui permettent d’obtenir de meilleurs rendements et ainsi de moins gaspiller d’eau.

L’essentiel à retenir réside dans le fait d’adapter sa maintenance et la population hébergée en fonction du budget que l’on est en mesure d’allouer à la consommation électrique et d’eau de l’aquarium.

Le simple fait de placer l’aquarium dans une pièce de vie chauffée et bien isolée fait déjà une grosse différence avec un aquarium placé dans un hall d’entrée ou un couloir avec un accès très utilisé vers l’extérieur qui engendrera de nombreuses fluctuations de températures.

Ce sont bien souvent de petits choses simples à mettre en place qui permettent de réduire considérablement le coût énergétique global de votre installation.

Auteur : Nicolas

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